Le Syndrome des Ovaires PolyKystiques

Dimanche 1er septembre, journée européenne de sensibilisation au Syndrome des Ovaires PolyKystiques (SOPK).
Ce syndrome est une affection hormonale fréquente chez les femmes en âge de procréer. Il touche environ 5 à 20% des femmes dans le monde et se trouve être la première cause d’infertilité féminine par anovulation.
Le SOPK se caractérise par un déséquilibre hormonal qui affecte les ovaires, entraînant une production excessive d'androgènes, des hormones mâles que les femmes produisent également en petite quantité.
Les ovaires des femmes atteintes de SOPK peuvent contenir de nombreux petits kystes (d'où le nom de la maladie), mais ce n'est pas toujours le cas.
Les causes exactes du SOPK ne sont pas complètement comprises, mais plusieurs facteurs peuvent jouer un rôle, notamment la génétique, l'insulinorésistance et l'inflammation. L'insulinorésistance, en particulier, est fréquente chez les femmes atteintes de SOPK. Elle peut entraîner une augmentation des niveaux d'insuline, qui stimule à son tour la production d'androgènes, exacerbant ainsi les symptômes.
Le traitement du SOPK dépend des symptômes spécifiques et des objectifs de la patiente, comme la régulation des menstruations, la réduction de l'acné ou l'amélioration de la fertilité. Les options incluent des modifications du mode de vie, comme l'alimentation et l'exercice, ainsi que des traitements médicaux tels que la pilule contraceptive, les médicaments pour réduire les niveaux d'androgènes ou la metformine pour traiter l'insulinorésistance.
Le syndrome des ovaires polykystiques est une pathologie apparaissant généralement lors de l’adolescence, après la puberté. Cependant, il n’est pas souvent diagnostiqué à cette période mais que bien plus tard.
En effet, les premiers signes cliniques du SOPK sont les cycles irréguliers et l’acné qui peuvent sembler normaux à l’adolescence. Et en consultant, une pilule est généralement prescrite, permettant d’atténuer ces symptômes. Retardant ainsi le diagnostic qui aura lieu lors de l’arrêt de cette pilule au moment d’un désir de conception alors que les règles ne reviennent pas.
La première étape du diagnostic intervient sur l’apparition de symptômes: des cycles irréguliers voire absents et des signes d’hyperandrogénie: acné, pilosité et perte de cheveux.
En effet, le diagnostic du SOPK nécessite la présence d’au moins 2 des 3 critères de Rotterdam suivants :
Ainsi un examen échographique doit être effectué avec en complément une prise de sang. Il est très important que les deux soient réalisés. Après plusieurs examens, votre professionnel de santé (endocrinologue et/ou gynécologue) pourra émettre un diagnostic.
Bien souvent amoindri, le SOPK est pourtant responsable de nombreux symptômes. Toutes les femmes, ne sont pas atteintes par les mêmes.
Certains de ceux-ci, tels que : l’hyperandrogénie, les absences ou irrégularités des cycles, la présence de follicules, sont utilisés pour introduire un diagnostic.
Bien que le SOPK soit une condition chronique, elle ne possède pas de traitement curatif cependant une prise en charge appropriée permet de gérer efficacement les symptômes et d'améliorer la qualité de vie des femmes concernées. Un suivi médical régulier est essentiel pour prévenir les complications à long terme, comme le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires. Il faut en complément comprendre que toutes les femmes atteintes du SOPK ne sont pas semblables. Il existe plusieurs types de SOPK dont les symptômes prédominants seront différents.
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* Source : Asso'SOPK